Usage du numérique en santé des Français

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La Délégation au Numérique en Santé (DNS) a publié le lundi 5 février 2024, les résultats d’une étude sur la perception du numérique en santé menée avec deux instituts de sondage auprès d’un échantillon représentatif de 2 032 français. 

Principal enseignement de l’étude : si les Français adoptent progressivement le numérique en santé (90 % ont eu un recours a au moins un service de santé numérique), les usages réguliers sont, eux, peu nombreux.

Quel usage de la santé numérique ?

Parmi les chiffres intéressants du rapport, notons :

  • 90 % des Français a déjà eu recours à une solution de santé numérique ((prise de RDV, récupération de documents d’analyse, ou de diagnostic, services en ligne de l’Assurance, Maladie ou de la mutuelle, téléconsultation, objets connectés…).
  • 78 % des Français ont eu recours a un service de prise en ligne de RDV (contre 70 % en 2020)
  • 56 % ont accédé à un service en ligne de l’Assurance maladie ou d’une mutuelle (contre 48 % en 2020)

Des usages toujours centrés sur le curatif et le remboursement

« C’est mon iPhone qui m’a permis de trouver l’asymétrie entre mes jambes, maintenant j’ai des semelles. J’ai été chez le podologue et effectivement, j’ai un décalage de 8mm de taille entre les deux jambes. Pour être remboursé, j’avais besoin d’une ordonnance, alors j’ai fait une téléconsultation et le médecin m’a envoyé l’ordonnance. » Source : Sante.gouv, 5 février 2024

C’est une des citations choisies par Sante.gouv dans son rapport Le numérique en santé : ce qu’en pensent les Français. Elle illustre bien l’ambivalence de la santé numérique aujourd’hui : si les patients sont autonomisés, c’est surtout dans la surveillance et le diagnostic. Pourtant, alors que 60 % des maladies sont liées aux habitudes de vie, aucun usage correctif préventif n’est recensé par le Ministère.

Une tendance qui se traduit dans les bénéfices perçus de la santé numérique par les Français : une meilleure coordination.

Pour consulter la publication de Sante.gouv, cliquez ici.

Les autres usages en matière de changement de comportements toujours à la peine

Peu de données d’utilisation sont disponibles. Voici les quelques rares données disponibles :

  • 1 application sur 5 est désinstallée après seulement une utilisation et 90 % le sont après 5 usages (Source Mediamétrie)
  • 15 jours à 3 mois, c’est la durée moyenne d’utilisation des applications santé (Source : INSERM et Drogues.gouv)
  • Coté DIGA, l’exemple allemand indique que 60% des prescriptions de DMN à visée thérapeutique en Allemagne ne se traduisent pas par le téléchargement de l’application (Source : France Biotech)

Pourtant des résultats bien plus significatifs sont atteignables. En intégrant des techniques de changement de comportements santé et en accompagnement au quotidien (la prise en charge préventive), les modifications de comportement peuvent durer 12 mois ou plus.

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