Système de santé : la non soutenabilité soulignée par plusieurs acteurs

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Non soutenabilité
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Si le PLFSS aura bien des effets pour contenir les dépenses de santé, la non soutenabilité du système de santé est soulignée par plusieurs acteurs privés et publics, chiffres des dépenses à l’appui.

Sécurité sociale et PLFSS : des mesures insuffisantes selon les acteurs

Deux documents ont été récemment publiés et soulignent la non soutenabilité de notre système de santé (Drees, panorama des dépenses de santé 2023, publié fin novembre et « La situation financière de la sécurité sociale, Un déficit devenu structurel malgré les mesures envisagées pour 2025 « , rapport remis par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale et du Sénat en octobre 2024).

Parmi les informations à retenir de ces documents :

  • Les dépenses pour les soins de longue durée, souvent nécessaires pour les maladies chroniques, ont augmenté de 6,2 % en 2023, atteignant 52,6 milliards d’euros.
  • Les soins spécialisés, qui incluent souvent des suivis pour maladies chroniques, ont fortement augmenté (+6,6 % en 2023).
  • Les dépenses de prévention sont revenues à leur niveau pré-COVID.
  • L’État et la Sécurité sociale financent 80,1 % des dépenses de santé
  • Malgré les mesures annoncées dans le PLFSS 2025, les dépenses de la Sécurité Sociale vont continuer de s’accroitre :

Non soutenabilité

« Les mesures de maîtrise des déficits présentées par le Gouvernement en projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 sont de nature à enrayer cette dégradation. Pour autant, la trajectoire des déficits se stabiliserait à peine et continuerait de se dégrader lentement pour atteindre 19,9 Md€ d’ici à 2028. Elle conduit à l’accumulation d’un stock structurel de dette sociale, sans solution pérenne de financement. »

Une mauvaise nouvelle, alors que les associations de patients tirent déjà la sonnette d’alarme sur le reste à charge.

Reste à charge invisibles

Nous vous en parlions dans un de nos numéros. France Assos santé a réalisé une enquête sur le reste à charge pour les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap.  

  • Les restes à charge les plus élevés sont rencontrés chez les personnes souffrant d’un handicap moteur (2 535 €), un handicap psychique (1 999,1 €), de douleur chronique (1 972,1 €), une autre affection (1 823,8 €), une maladie immune ou rhumatologique (1 580,4 €), l’apnée du sommeil (1 541,6 €), le cancer (1 447,6 €), l’hypertension (1 010,1 €) et le diabète (984,6 €).
  • Le montant moyen de ces restes à charge atteindrait 1 623 €/ an pour les personnes en ALD.
  • Les restes à charge les plus fréquemment déclarés ont trait aux consultations de certains professionnels de santé (psychologues, diététiciens, psychomotriciens, ergothérapeutes) ou de professionnels du bien-être (ostéopathes, hypnothérapeutes, acupuncteurs, sophrologues…), avec 64,2%, devant le petit matériel médical (54,6%), les frais liés à l’alimentation et à l’activité physique (53,1%), les frais de transport (48,8%) et les frais dits de « confort » pour mieux vivre avec sa maladie ou son handicap. 

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