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Les Maladies Non-Transmissibles (MNT) constituent un problème majeur de santé publique dans le monde entier, affectant non seulement la qualité de vie des individus, mais également les économies nationales et locales. En plus du fardeau sanitaire, ces maladies ont un coût social énorme, qui se traduit par des pertes économiques significatives pour les familles, les entreprises et les gouvernements.
Le coût social des Maladies Non-Transmissibles : un fardeau économique mondial
Définir le coût social des MNT
Le coût social des Maladies Non-Transmissibles englobe l’ensemble des dépenses directes et indirectes associées à ces maladies. Les coûts directs incluent les dépenses médicales liées aux traitements, aux hospitalisations, et aux soins à long terme. Les coûts indirects comprennent la perte de productivité due à l’absentéisme, l’incapacité de travail, et la mortalité prématurée.
Chiffres clés sur le coût social des MNT
Les MNT représentent une charge économique considérable pour les systèmes de santé et les économies globales. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Maladies Non-Transmissibles devraient entraîner une perte économique cumulée de 47 000 milliards de dollars entre 2011 et 2030 à l’échelle mondiale. En Europe, le coût annuel des MNT est estimé à environ 700 milliards d’euros, ce qui représente 70 % de l’ensemble des dépenses de santé.
Si, en France, ces dépenses indirectes ne font pas l’objet d’une analyse nationale, consolidée, plusieurs données permettent d’illustrer le coût social des MNT.
A titre d’exemple :
- Le CESE estime à 17 milliards d’€ la productivité perdue.
- Le coût des arrêts de travail liés aux maladies chroniques est estimé à 525 millions d’€ par an.
- Le coût moyen direct d’un arrêt de travail lié à une maladie chronique (absentéisme, intérim, surcroît de travail) est estimé à 9 000 € par mois.
Quelles stratégies pour réduire ce coût social ?
Investir dans la prévention primaire
Une prise en charge préventive reste la clé pour réduire l’incidence des Maladies Non-Transmissibles. Selon l’OMS, en France, 80 % des MNT pourraient être évitées, il est donc crucial de promouvoir des comportements de santé positifs Mais encore faut-il trouver une façon durable de changer les comportements. Car, pour le moment, le bilan des politiques est, comme l’indique l’explosion des maladies liées aux habitudes de vie, plutôt mitigé.
Améliorer le dépistage et la prévention précoce
Le dépistage précoce et les interventions précoces peuvent réduire les coûts de traitement des MNT. En France, où les coûts des arrêts de travail liés aux maladies chroniques sont élevés, des programmes de dépistage efficaces pourraient réduire l’absentéisme et les pertes de productivité. Par exemple, des dépistages réguliers pour le diabète ou l’hypertension pourraient prévenir des complications graves et coûteuses.
Optimiser la gestion des maladies chroniques
Pour les personnes déjà atteintes de Maladies Non-Transmissibles, une meilleure gestion des maladies est essentielle. Cela inclut l’amélioration de l’accès aux soins, l’éducation des patients sur la gestion de leur maladie, et l’utilisation des nouvelles technologies pour le suivi des patients.
Sources :
Vivoptim Solutions & TechToMed. (2024). Réinventer la santé en France : le changement des comportements santé et l’impact des DTX.
Organisation Mondiale de la Santé. « Global status report on noncommunicable diseases 2014. » WHO, 2014. https://www.who.int/publications/i/item/9789241564854