Après un accident, un diagnostic ou des soins, les limites du modèle curatif
Le système de santé actuel est fondé sur une conception historique de la maladie : elle est environnementale (virus, insalubrité…) ou génétique. Or, avec l’explosion des maladies liées aux habitudes de vie, cette logique est devenue insuffisante, car les facteurs génétiques et héréditaires ne représenteraient plus que 25 % de notre santé.
Il n’est donc plus possible aujourd’hui de se contenter de faire disparaitre la maladie et ses symptômes, il faut en traiter les causes. Une urgence compte-tenu des chiffres des récidives et des pluri-pathologies.
Parmi les quelques chiffres notables :
- 12% des patients ayant eu au moins un séjour à l’hôpital ont eu une réhospitalisation dans un délai de 1 à 30 jours.
- 41 % des nouveaux cas de cancers pourraient être évités si l’exposition aux facteurs de risque modifiables était optimale
- 5 ans après un diagnostic de cancer, 32,5 % des personnes rapportent une dégradation persistante de leur qualité de vie mentale, 46,1 % des personnes rapportent des troubles anxieux et 16,8 % des troubles dépressifs.
- 5 ans. C’est la période pendant laquelle le patient doit être suivi pour éviter la récidive en cas d’AVC.
Peut-on encore se contenter aujourd’hui de traiter la maladie sans en traiter les causes, lorsque celles-ci sont modifiables ? D’autant plus que les patients sont demandeurs d’un meilleur suivi lors du retour à domicile.